#1er prix Architendance 2014
#Maison Edouard François
Ce bâtiment a pris place sur le site désaffecté d’une ancienne gendarmerie, derrière les tours et barres du plateau de Ris Orangis.
Edouard François décrit ainsi la genèse : « Dans cette fin de ville, où seule la sortie était indiquée, la question de l’entrée est devenue obsessionnelle. La fuite centrifuge devait être inversée en une attraction centripète. L’entrée devait être réécrite : ainsi « l’Orange » de Ris est née. »
Edouard François veut une tuile… orangée naturellement, celle en terre cuite gaufrée des pavillons. « J’aime la tuile mécanique, son relief, ses dessins. C’est une matière intéressante, épaisse, à écailles. Je trouve qu’elle a quelque chose de charnel ».
Recouvert en totalité par cette tuile, comme une carapace, le bâtiment prend des allures de gros insecte qui renvoie à un grand hangar industriel. Il devient un signe positif, volontairement coloré et plein d’une matérialité attachante.
Edouard François aime la confrontation. La matière est en l’air, élevée comme un étendard, sans rapport avec le sol. Elle repose sur un parking ouvert mais dessiné comme des salles de musée et éclairé d’une lumière orange par les mêmes luminaires que place de la Concorde à Paris. On y accède… par des glissières d’autoroute !
« J’aime la densité folle de cet objet dans son enclos, qui donne un sentiment de sécurité et de pérennité ».