Lieu : Allan (Drôme)
Cette ancienne grange est située au cœur d’un hameau de quelques habitations. Elle a été remodelée, tout en conservant sa structure. La seule façade abattue, un mur pignon fissuré, a été remplacée par une large baie vitrée qui ouvre le salon sur la belle terrasse extérieure. L’agence a+ samueldelmas a alors choisi de récupérer les pierres pour surélever la maison et en prolonger la pente principale du toit. Le résultat est atypique et a séduit les architectes et étudiants en architecture, qui sont plus de 900 à avoir voté pour ce projet sur la page Facebook du Grand Prix Architendance.
Crédits photos : David Desaleux
Jouer avec les lignes et les perspectives
La minéralité de la pierre, déjà présente dans la grange, a été le point d’ancrage de ce projet. Pour lui apporter cohérence et modernité, les architectes ont choisi la tuile terre cuite, qu’ils ont réinterprétée sur la toiture, dans un habile jeu de géométrie très contemporaine : selon le point de vue, les toits monopentes des deux bâtiments peuvent être lus comme un seul toit à deux pentes.
La tuile, produite localement, permet de moderniser l’ensemble par la façon dont elle dessine les détails : raccords en bas de pente, génoises sans gouttières, raccord au ciel sur le faîtage simple pente… Un projet coup de cœur, qui promet de très beaux moments en famille, pour les vacances et les week-end.
Retrouvez l’interview de Samuel Delmas, lauréat du Prix des architectes et des étudiants en architecture La tuile terre cuite Architendance 2020
A+ samueldelmas architectes urbanistes : http://www.samueldelmas.fr/
Grange de vacances
Lieu : Allan
Maître d’ouvrage privé
Surface : 130 m2 + 30 m2
« Ce qui est commun aux projets de cette nouvelle édition du Grand Prix Architendance, c’est à quel point la matérialité de la tuile terre cuite pouvait donner du sens et du caractère à un lieu et pas seulement à une architecture. Ceci prend d’autant plus de sens aujourd’hui que la crise sanitaire a remis au centre des propos la nécessité d’être plus local, à réveiller nos consciences sur nos géographies immédiates à toutes les échelles, échelle de l’intime, de l’habitat, de l’espace public » souligne Anne-Sophie Kehr.